L’épargne n’est plus perçue uniquement comme un outil de performance financière. Une part croissante des investisseurs souhaite qu’elle reflète également leurs convictions personnelles. Environnement, conditions de travail, gouvernance : ces critères extra-financiers prennent désormais une place importante dans les décisions de placement.
Une attente forte, encore peu traduite en actes
Les études récentes montrent que près de la moitié des épargnants souhaitent se tourner vers des solutions d’investissement responsable. Pourtant, seuls 13 % déclarent avoir déjà investi dans un produit aligné sur ces critères. Ce décalage s’explique souvent par un manque de lisibilité de l’offre et une communication encore insuffisante sur les caractéristiques réelles des supports responsables.
Clarifier l’offre pour mieux comprendre les impacts
Face à cette évolution, l’intérêt pour des fonds labellisés (ISR, Greenfin, Finansol…) ne cesse de croître. Leur sélection repose sur des critères d’analyse combinant performances financières et indicateurs d’impact extra-financier. Cela permet de mieux comprendre les effets concrets des investissements sur des enjeux tels que la transition énergétique, l’inclusion sociale ou encore la transparence des entreprises.
Une évolution à intégrer dans une stratégie patrimoniale
L’épargne responsable ne s’oppose pas à une gestion rigoureuse et personnalisée. Elle peut s’intégrer progressivement dans une stratégie globale, en tenant compte du profil de l’investisseur, de ses objectifs à long terme et de sa sensibilité à ces enjeux. Elle représente une voie complémentaire pour conjuguer sens et performance dans la construction d’un patrimoine.
L’essor de l’épargne responsable marque une transformation durable des attentes des investisseurs. Transparence, engagement, cohérence sont désormais des critères qui comptent autant que le rendement.